Obstétrique

Obstétrique

La relaxation est utilisée dans toutes les méthodes psycho-somatiques d’accouchement sans douleur : méthode psycho-prophylactique, accouchement naturel, méthode hypno-suggestive. Notre culture a, de tous temps, considéré que la douleur était l’apanage inéluctable des fonctions reproductrices de la femme. L’hypertonie musculaire lisse et striée est un procédé de défense privilégié devant les peurs concernant les fonctions sexuelles et reproductrices. C’est le schéma du syndrome de peur-tension-douleur décrit par Raed. S’inspirant de la technique de Schultz, on peut utiliser les deux premiers exercices du training autogène, pesanteur et chaleur. L’exercice de pesanteur permet d’obtenir non seulement une pesanteur des membres, mais une sensation de pesanteur généralisée, en attirant immédiatement après l’attention de la parturiente sur le rythme respiratoire.

Certains auteurs recherchent sur le plan psychologique l’obtention d’un état hypnoïde et même sommeil, alors que d’autres cherchent à coupler la décontraction musculaire avec une conservation aussi grande que possible de toutes les activités cérébrales pour les mobiliser contre la perception corticale de la sensibilité venue de l’utérus.

La relaxation n’est qu’un des moments de l’entraînement psycho-prophylactique d’un accouchement. L’interprétation de son action est difficile, car tous les facteurs de l’entraînement s’interpénètrent.

Les exercices de relaxation ont des effets bénéfiques secondaires sur la femme enceinte dans les semaines précédant l’accouchement : sommeil amélioré, voire disparition de l’insomnie ; fatigabilité moins grande ; sensation de bien-être pendant et après les exercices ; l’émotivité est diminuée dans nombre de cas.

Sur le plan psychologique, l’intérêt est également très grand. Durant le travail, la relaxation permet à la femme gestante une discipline mentale, évitant les gestes « désordonnés » qui aboutissent à un facteur exagérateur douloureux psychique. La présence d’une assistance verbale est le soutien indispensable d’une relaxation efficace, surtout en fin de dilatation (particulièrement sensible avec la technique de Schultz), ce qui constitue également un élément important. Après l’expulsion, la reprise de conscience peut se faire dans le calme de la relaxation, après l’exaltation psychique entraînée par les efforts physiques de l’expulsion.

Après l’accouchement, les patientes signalent fréquemment la relaxation comme la partie de l’entraînement qui leur a été le plus utile. Un petit nombre de parturientes arrivent même à renoncer aux exercices respiratoires pendant toute la période de dilatation, en se contentant de la seule relaxation musculaire et vasculaire (Geissendorf et Kocher).